lundi 27 septembre 2010

Maurice Béjart


Born in Marseille on 1 January 1927 and died in Switzerland November 22, 2007, Maurice Béjart was a dancer, choreographer widely recognized in Europe and even in the world. It’s an homage to Molière that he took as a pseudonym, the surname of the wife of this one, Armande Bejart.
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At 14, when he decided to devote himself fully to the dance, Béjart is accepted at the Paris Opera. Student of the best in the discipline, as Lyubov Egorova, Janine Charrat, Yvette Chauvire or Roland Petit from 1948, Béjart  holds the key to a bright future as a dancer.

The dance became his only destiny, he left Paris and settled in Belgium.   It’s in Brussels that he spent 27 years in this life, but it's also here that he created his famous version of The Rite of Spring. In 80 years of existence, his many dancing creations amazing and creative will allow him to produce around the world, via Vienna, Cairo, Versailles but also Tokyo.


 Then, he created his famous company “Bejart Ballet Lausanne”, which resided in Lausanne and which became later a school dance.
I deeply admire Maurice Bejart. This man has literally revolutionized the dance because he was able to initiate a large neophyte public to the modern dance.

He also attempted to rehabilitate the male dancing. With an extreme demand to his dancers, he managed to break into the artistic world of dance where places are rare. Besides, Béjart, perfectionist and a follower of true performance feel free to mix the worlds of music, lyric theater and dance. This innovative mix where all is controlled, make of Bejart ballets, works amazing and  bewitching. The universal themes and major current issues like AIDS or ecology not neglected in his creations made of Béjart an emblem of the dance.
 The beauty and creativity of his work which requires hard work , has marked all minds around the world and particularly mine : A mind of dancer that he dream of becoming, maybe one day, as Béjart, a real worldwide symbol of the dance...

jeudi 3 juin 2010

Si nous étions des chapeaux...

Je m’appelle Julie Botet, j’ai quinze ans et j’habite Mirefleurs, près de Clermont-Ferrand. Si je suis ici, en seconde générale au Lycée Saint-Eugène, c’est pour assouvir ma soif de danser. Je suis danseuse à la Manufacture Vendetta Mathea à Aurillac. Si j’étais un chapeau, je serais un chapeau melon rose. Je me loverais sur le chef de Coco Chanel pour découvrir Sydney…


Je m'appelle Yolene Floret, j'ai 16 ans, j'habite Riom-ès-Montagnes. Je suis actuellement en seconde générale au Lycée Saint-Eugène. L'année prochaine, j'aimerai passer en ST2S pour devenir infirmière chez les marins-pompiers. Si j'étais un chapeau, je serais le chapeau du Chat Botté. J'habiterais la tête de Rachida Dati, qui m'emmènerait à la découverte de Tokyo…

Je m'appelle Claire Barbet, j'ai seize ans, j'habite Naucelles, près d’Aurillac. Je suis au Lycée Saint-Eugène en seconde générale. L'année prochaine, j'envisage de passer en première ST2S pour être infirmière plus tard. Si j'étais un chapeau, je serai le chapeau de Peter Pan, gris avec des poids violets. Je trônerais sur la tête de Thierry Henri pour aller visiter New York…

Notre autoportrait en triptyque s’intitule « Si nous étions des chapeaux… ». Ce travail de portrait chinois se présente sous la forme de trois toiles, format A3. Chaque toile est propre à l’univers, à la personnalité, de chacune d’entre nous.

Pourquoi « être » un chapeau ?!

Au 19ème siècle et au 20ème siècle, le chapeau était considéré comme un signe de distinction sociale. Le type de chapeau porté par une personne suffisait pour identifier la classe sociale à laquelle elle appartenait. Le paysan a longtemps porté le béret basque et l’ouvrier la casquette, tandis que le chapeau melon était signe d’embourgeoisement et le haut de forme signe d’appartenance à la classe dirigeante.

Aujourd’hui, le chapeau n’a plus vraiment cette fonction de distinction sociale, sauf peut-être en Angleterre où la Reine et les femmes membres de l’aristocratie portent, à l’occasion, de fameux chapeaux. Ce qui est assez comique, c'est le sérieux avec lequel elles portent leurs coiffes surdimensionnées.

De nos jours, il s’agit plutôt d’une histoire de goût ou de mode. Maintenant, les personnes à chapeaux sont de plus en plus rares. Les quelques individus portant des chapeaux veulent se démarquer, non pas pour exhiber leur supériorité sociale ou financière mais pour affirmer une singularité ou pour paraître décalé, pour ne pas ressembler aux autres. Cet aspect du chapeau nous a conduits sur d’autres pistes…

Au fil du temps, le chapeau est devenu un accessoire important pour certains cinéastes, peintres et metteurs en scène. Magritte, Charlot ou encore Laurel et Hardi ont tourné en dérision l’image du bon bourgeois. Si l’on prend la figure de Charlot, il ne faut pas oublier que ce personnage est un mendiant qui, malgré toutes les misères qui lui tombent dessus, tient à garder bonne allure, celle d’un bourgeois caractérisée par le chapeau melon, le frac et la canne. Le contraste entre sa condition de mendiant et son allure est source de comique. La canne et le chapeau deviennent alors des accessoires burlesques.

A la même époque, Magritte commence à composer des tableaux surréalistes et poétiques où le chapeau joue un rôle fondamental, comme dans son œuvre Golconde de 1953, un tableau surréaliste qui représente de manière répétée, quasiment obsédante et symétrique, un homme anonyme, un peu raide, qui « pleut » sur la ville (représentée par de simples immeubles blancs au toit rouge). Cette « pluie » d'hommes aux chapeaux melon, vêtus de gris foncé, est devenue une métaphore de la condition humaine au 20ème siècle, le symbole de la perte d'identité individuelle et de la banalité monotone du quotidien.

Nous avons donc été attirées par le chapeau en tant qu’accessoire mais surtout comme élément de fantaisie. Puis, c’est en ayant à l’esprit les chapeaux extravagants des élégantes du siècle des Lumières, très complexes, fait de plumes et d’ornements en tout genres, que nous sommes restées sur le chapeau comme idée artistique pour un autoportrait. A partir de ce moment-là, fantaisie, délire, surréalisme et folie ont été les mots clés de nos œuvres.

Nous voulions de la folie. Inconsciemment peut-être, le Chapelier Fou d’Alice aux Pays de Merveilles, qui illustre exactement l’esprit de nos œuvres, a orienté notre choix. Le Chapelier Fou est, comme son nom l’indique, complètement toqué, tout comme ses chapeaux totalement délirants. Le nom du Chapelier Fou fut inspiré de l’expression « as mad as a hatter », c'est-à-dire : « fou comme un chapelier », ou : « travailler du chapeau ». Pour l’anecdote : un fait scientifique explique cette expression ; le mercure faisait parti des matériaux utilisés pour la fabrication des chapeaux en feutre et rendait les chapeliers malades, leur langage devenant confus et leur vision trouble. Le Chapelier Fou tient des propos dérangeants : « Pourquoi un corbeau ressemble-t-il à un bureau ? » est sa devinette favorite. Elle n’a ni queue, ni tête, et elle interpelle le récepteur. Et c’est cet aspect-là qui nous a inspiré. Nous voulions que le spectateur soit interpellé, qu’il ne comprenne pas nécessairement, qu’il soit interpellé par tant de délire et qu’il soit amené à faire fonctionner son imagination, à interpréter notre œuvre en faisant travailler sa propre « folie », qu’il soit en quelque sorte amené à travailler du chapeau !

Toute cette fantaisie nous a aussi conduits sur les pas des créations de Walt Disney. Nous avons eu besoin de nous remémorer les différents dessins animés qui ont bercé notre enfance pour nous plonger dans un univers un peu féérique, magique et enfantin. Ainsi, Peter Pan et le Chat Botté apparaissent dans notre œuvre.

Claire a choisi d' « être » le chapeau de Peter Pan, car elle aimerait se retrouver dans l'histoire dans laquelle il joue. Elle voudrait être comme lui, un enfant qui refuse de grandir, avoir son petit monde imaginaire, et vivre des expériences extravagantes. Ce personnage est affectueux, joyeux et innocent. Claire a choisi le gris, l'innocence, et le violet, l'extravagance, ce qui colle totalement au portrait qu’elle se fait de Peter Pan.

Yolène a voulu "être" le chapeau du Chat Botté tout simplement parce que ce personnage est courageux et élégant. Elle aime sa démarche et sa grande certitude, le fait qu'il ne se dévalorise jamais. Elle aimerait être comme lui... Les deux couleurs qu’elle a choisis sont le rouge pour le sang des nombreux combats du Chat Botté et le noir pour son élégance. Ces deux couleurs reflètent aussi le côté battant de Yolène.

Mais nous ne nous sommes pas arrêtées là. Nous avions d’autres sources d’inspiration…

Nous sommes tombées sur les œuvres du modiste sculpteur Philipe Treacy, grand créateur de chapeaux de toutes les tailles, formes et couleurs. Ses chapeaux peuvent aller du provoquant au passe-partout. Certains de ses chapeaux cachent même le visage de la personne. A partir de ces œuvres, nous avons pu formuler une petite théorie. Certaines personnes portent des chapeaux pour se cacher, pour ne pas se dévoiler, par pudeur. Ce sont des personnes qui ne s’acceptent peut-être pas. Elles portent donc un chapeau de couleur fade et très discret pour qu’on ne les remarque pas. D’autres, au contraire, vont porter des chapeaux colorés et très fantaisistes qui vont nous permettre de dire que ces personnes ont confiances en elles. Mais il y a aussi celui qui porte un chapeau par effet de mode, pour faire comme les autres. Même si le chapeau est majestueux, c’est pour cette personne une manière de se cacher dans la foule. Cette personne essaie de se forger une personnalité tout en se fondant dans le groupe, éternel adolescent qui cherche sa voie… Cette petite théorie est basée sur des idées peut-être trop schématiques, certes, mais elle permet quand même d’affirmer que chaque chapeau reflète une personnalité. C’est à chacun d’interpréter comme il le veut, mais nous, nous pensons qu’un chapeau en dit long sur une personne… Ainsi, les œuvres de Philipe Treacy nous ont aidées et ont influencées notre démarche artistique.

Outre tout ce qui vient d’être dit, nous avons voulu inviter le spectateur à un voyage imaginaire mais aussi à un voyage dans l’espace. Pour accentuer encore plus le côté surréaliste de notre œuvre, nous avons personnifié nos chapeaux à tel point qu’ils peuvent voyager d’ici à New York, Sydney et Tokyo. Nous sommes jeunes, nous rêvons de voyages, de découvertes. New York, Sydney et Tokyo sont nos villes favorites, les villes qui nous donnent envie de voyager et d’apprendre.

Si nos chapeaux voyagent, c’est qu’ils servent de couvre-chef à des personnalités « globe-trotters » qui nous ont marquées. Pour moi, Julie, ce fut Coco Chanel. Pour le choix de ces personnalités, nous avons fonctionné selon le principe du « Brain Storming », l’orage de cerveau. Moi, Julie, j’ai donc pensé à Coco Chanel sans vraiment y réfléchir. Maintenant, après mûres réflexions, je suis à même de vous expliquer pourquoi j’ai voulu être le chapeau de Coco Chanel. J’ai voulu être son chapeau, car Coco Chanel incarne pour moi l’élégance, la créativité et l’innovation. Elle a libéré la femme du corset et de ses vêtements passéistes. De plus, Chanel était une femme passionnée et admirablement travailleuse. J’ai donc voulu me lover sur sa tête car c’est là que siègent l’intelligence et la fantaisie de cette femme. C’est comme si, en devenant son chapeau, je m’inspirais de son esprit.

Moi, Yolène, j'ai choisi le personnage de Rachida Dati parce que c'est la première personne qui m'est venu à l'esprit. Pourquoi? Je ne sais pas exactement mais je trouve qu'elle dégage une forte personnalité et que malgré son parcours plutôt difficile, elle a tout de même atteint un haut niveau politique.

Enfin, pour moi, Claire, ce fut Thierry Henri. C'est la première célébrité qui m'est venue en tête. De plus, Yolène et Julie ont choisi des personnalités femmes, et j'ai donc jugé bon de placer un homme dans notre série d'œuvres.

C’est en visitant la réserve du MAAA que nous avons trouvé une œuvre d’art qui fait écho à notre triptyque : un tableau de Louis Capmau de trois femmes lourdement habillées et arborant des chapeaux majestueux et fantaisistes. C’est un beau dessin de mode en tons pastel datant de 1900 utilisant un mélange de sanguine, de craie blanche et de couleur. Son atmosphère est à l’opposé de notre œuvre. Même si les chapeaux de Capmau nous paraissent excessifs, le thème est traité de façon neutre. L’artiste ne cherche pas à créé une « atmosphère » ou à faire passer un message. Dans notre ouvre disloquée, même le thème n’est pas mis en évidence ! Nous aimons bien ce contraste entre le sage dessin de Capmau et nos collages loufoques ; et vous ?

dimanche 16 mai 2010

If we were hats ...


My name is Julie, I’m fifteen and I live in Mirefleurs, near Clermont-Ferrand. I go to Saint-Eugène Lycée and I’m a dancer at La Manufacture. If I were a hat, I would be a pink bowler hat on Coco Chanel’s head and we would visit Sydney together…


My name is Yolène Floret, I’m sixteen and live in Riom-ès-Montagnes. I study at Saint-Eugène Lycée. Next year I'd like to study nursing. If I were a hat, I would be Puss in Boots’ hat. I would live on Rachida Dati’s head, and she would take me to Tokyo…

My name is Claire Barbet, I’m sixteen. I live in Naucelles, near Aurillac. I go to Saint-Eugène Lycée. I plan to become a nurse. If I were a hat, I would be Peter Pan’s hat, grey with purple dots. I would decorate Thierry Henri’s head and we would visit New York City together…

Our self-portrait triptych is entitled If we were hats... It’s in the form of three A3-size collages, each collage representing the personality of one of us.

Why "be" a hat?!

In the nineteenth and twentieth centuries, the hat was considered a sign of social distinction. The type of hat worn by a person identified the social class to which they belonged. The farmer wore a beret, the worker a cap, the bowler hat was a sign of gentrification and the top hat was a sign of belonging to the ruling class.

Today, the hat does not have the same social function except, perhaps, in England where the Queen and women members of the aristocracy wear extraordinary hats on important occasions. What is funny is the seriousness with which they wear their oversized headwear.

Nowadays, it is rather more a matter of taste or fashion. Now, people who like to wear hats are increasingly rare. The few people who do, do so to stand out, not to show off their social or financial superiority, but to assert their singularity. This aspect of the hat phenomenon took us off the beaten track…

For many film makers and artists the hat is an important part of a character’s costume. Magritte, Charlie Chaplin or Laurel and Hardy derided the respectable bourgeois. Charlie Chaplin played a down and out who, in spite of all the misfortunes that befall him, wants to keep up appearances; his bowler hat and walking stick symbolize his ridiculous class pretentions. The contrast between being a beggar and his appearance is a source of fun.

The hat plays a fundamental role in Magritte’s famous surrealistic and poetic paintings. In his Golconde (1953), Magritte reproduces ad infinitum the figure of an anonymous man, wearing dark grey clothes and a bowler hat, falling like rain drops over a town. Here, the hat is a metaphor of the human condition in the twentieth century: loss of individual identity and banality of everyday life.

In our self-portraits, we chose to represent ourselves as hats less for the hat’s symbolic connotations, but more as a flight of artistic fancy. Headwear can be extravagant, like those oversized feather and felt, beads and bauble constructions of eighteenth century aristocratic ladies. Hats, for us, mean fantasy, exaggeration, surrealism, eccentricity… words we feel sum us up nicely!

So, we wanted a bit of craziness. Who, apart from us, could be mad enough to imagine he’s a hat? Maybe the Mad Hatter in Lewis Carroll’s Alice in Wonderland, who personifies rather well the spirit of our work. As his name suggests, the Mad Hatter is truly bonkers, just like his exceedingly strange hats.

The name of the Mad Hatter was inspired by the expression “as mad as a hatter”. There is a scientific fact that explains the expression "as mad as a hatter”. Mercury used in the creation of felt hats made the hatters sick, with confused language and distorted vision. “Why is a raven like a writing desk?" is the Mad Hatter's favorite riddle. It has no answer, of course, but it makes us think. It is this puzzling aspect which inspired us. We want to provoke and stimulate the imagination.

All this fantasy reminded us of Walt Disney. His cartoons, which we liked so much when we were kids, are magical. That is why Puss in Boots and Peter Pan are in our work.

Claire has chosen to be Peter Pan’s hat because she would like to have been in his story. She would like to be like him, a child who refuses to grow up, in his own small make-belief world, and to live extravagant experiences. She has chosen a grey hat with purple dots. Grey for innocence and purple for extravagance, which is in perfect agreement with the character of Peter Pan!

Yolène would like to be the hat of Puss in Boots because he is courageous and elegant. She likes his way of doing things and his self-assurance. She would like to like him... She has chosen red to symbolize the several battles of Puss in Boots, and black for elegance. These two colours also reflect Yolène’s fighting spirit.

We discovered the work of the fashion designer Philipe Treacy. He is famous for his hats of all shapes, colours and sizes. They can be extravagant or very simple. Some of them hide the face of the person wearing them. Our theory is that some people wear hats to hide themselves, for shame. They can’t accept who they are or want to disappear into the crowd. So, they wear boring hats. Other people wear colourful fantasy hats; these people trust themselves, though some are just fashion victims, eternal teenagers in search of meaning. Some hide behind a smile, others behind a hat… This little theory is based on sketchy ideas but does allow us to say that every hat reflects a person’s personality; Philipe Treacy’s beautiful creations illustrate this point rather well.

Just to add to the weirdness of our triptych, we sent our characters off on trips to exotic places. We dream of flying, snuggled on the heads of Coco, Rachida and Thierry, to Sydney, Tokyo, and New York, cities that personify each of us.

For Julie, being a pink bowler hat on Coco Chanel’s head came spontaneously to mind. Coco Chanel embodies elegance, creativity and new ideas. She freed women from their boring, conservative dress code. She was a real artist. To curl up on her imaginative and intelligent head would seem logical. By becoming her hat, Julie might acquire some of Coco’s genius…

Yolène chose Rachida Dati because she is the first person who came to mind. Why? I do not know but I think she has a strong personality. Despite having had a difficult life, she has got to a high level in politics.

Claire chose Thierry Henry because he’s the first celebrity she thought of. Besides Julie and Yolène have chosen women, so Claire preferred to choose a man.

When we visited the MAAA collection, we miraculously found a watercolor triptych that echoes our own work: three heavily-clad women wearing crazy and majestic hats! It’s a pastel-coloured fashion drawing by Louis Capmau dated 1900. He used sanguine, white chalk and various pigments. Even if Capmau’s hats appear excessive, he treats the theme in a neutral way; he does not seek to create an atmosphere or put over a message. In our out-of-joint opus, even the theme is not obvious! We like this contrast between Capmau’s innocuous oeuvre and our own crazy effort; what about you?










dimanche 2 mai 2010

My work

Chapeau melon rose



                                                              Cadre avec fond

Coco Chanel

vendredi 23 avril 2010


Je m’appelle Julie Botet. J’ai quinze ans. J’habite à Mirefleurs, près de Clermont-Ferrand. Si je suis ici, en seconde générale au Lycée Saint Joseph, c’est pour assouvir ma soif de danser. Je suis danseuse à la Manufacture Vendetta Mathea à Aurillac.

Notre œuvre s’intitule « If I were hat », « Si j’étais un chapeau ». Ce travail se présente sous la forme de trois toiles, format A3. Chaque toile est propre à l’univers, à la personnalité de chacune d’entre nous. Vous remarquerez aussi que chaque toile est sonorisée. Les différents sons que l’on entend correspondent en fait aux bruits ambiants des trois villes que nous avons choisies et qui nous correspondent. Entre chaque cadre, le spectateur remarquera la présence de deux  petits avions qui permettent une meilleure transition entre les toiles. Nous avons voulu accompagner l’œil du spectateur de toile en toile.

Le chapeau ? Pourquoi « être » un chapeau ?
Au XIX et XXe siècle, le chapeau était considéré comme un signe de distinction sociale. Le type de chapeau porté par une personne suffisait pour identifier la classe sociale à laquelle elle appartenait. Par exemple, le paysan a longtemps porté un béret ; l’ouvrier selon son secteur d’activité, porte le casque ou la casquette. Tandis que dans les catégories plus aisées, le chapeau haut de forme ou le chapeau melon était signe d’embourgeoisement. Ces chapeaux allaient souvent de pair avec la canne. Chapeau et canne sont en effet les ingrédients indispensables d’une allure assurée et distinguée. Dans ce contexte, les catégories aisées portaient des chapeaux afin de se distinguer du bas-peuple.
Aujourd’hui, le chapeau n’a plus cette fonction à l’exception, peut être, de la reine d’Angleterre et ses fameux chapeaux et peut être aussi d’une minorité qui ressent encore le besoin de se distinguer du reste de la population. Ce qui est assez comique chez la reine d'Angleterre, c'est son allure tout à fait sérieuse et distinguée, en totale opposition avec ses chapeaux complètement tordus. En fait, c'est amusant de voir qu'elle porte des chapeaux ridicules mais toujours avec beaucoup d'aplon.
 De nos jours, il s’agit plutôt d’une histoire de goût ou de mode. Maintenant, les personnes à chapeaux sont de plus en plus rares. Les quelques individus portant des chapeaux veulent se démarquer, non pas pour exhiber leur supériorité sociale ou financière mais pour affirmer une singularité ou paraître décalé, pour ne pas ressembler aux autres. Cet aspect du chapeau nous a conduites sur d’autres pistes…
Au fil du temps, le chapeau est devenu un accessoire important pour certains cinéastes, peintres et metteurs en scène. Magritte, Charlot ou encore Laurel et Hardi ont joué et tourné en dérision l’image du bon bourgeois. Si l’on prend la figure de Charlot, il ne faut pas oublier que ce personnage est un mendiant qui, malgré toutes les misères qui lui tombent dessus, tient à garder bonne allure, l’allure d’un bourgeois caractérisée par le chapeau melon, le frac et la canne. Le contraste entre sa condition de mendiant et son allure est source de comique. La canne et chapeau deviennent alors des accessoires burlesques.
A la même époque, Magritte commence à composer des tableaux surréalistes et poétiques ou le chapeau joue un rôle fondamental, comme dans son œuvre Golconde de 1953. Golconde est un tableau surréaliste qui représente de manière répétée, quasiment obsédante et symétrique, un homme très impersonnel, un peu raide, qui « pleut » sur la ville représentée par de simples immeubles blancs au toit rouge. Cette « pluie » d'hommes au chapeau melon, vêtus de gris foncé, est devenue une métaphore de la condition humaine au XXe siècle, le symbole de la perte d'identité individuelle et de la banalité monotone du quotidien.
Nous avons donc été attirées par le chapeau en tant qu’accessoire mais surtout comme élément de fantaisie. Parmi la liste qui nous a été proposé au départ, nous avons accroché à l’idée du chapeau. Puis, c’est en ayant à l’esprit les chapeaux extravagants des élégantes du siècle dit des lumières, très complexes, fait de plumes et d’ornements en tout genre que nous sommes restées sur le chapeau. A partir de ce moment-là, fantaisie, délire, surréalisme et folie ont été les mots clés de nos œuvres.
Nous voulions de la folie. Alors nous nous sommes posées une question : Qui peut-être assez fou pour s’imaginer être un chapeau ? La réponse est : NOUS. Inconsciemment peut-être, le chapelier fou d’Alice aux pays de merveilles, qui illustre exactement l’esprit de nos œuvres, a orienté notre choix. Le Chapelier fou est, comme son nom l’indique complètement toqué. Tout comme ses chapeaux, totalement délirants. Le nom du Chapelier fou fut inspiré de l’expression « travailler du chapeau » ; « as mad as a hatter ». Il existe une certaine confusion en ce qui concerne la signification de cette expression qui peut également dire « fâché comme un chapelier » ou « fou comme un chapelier ». Cependant, il faut savoir qu'il existe un fait scientifique qui explique cette expression "As mad as a hatter",  qui lie chapellerie et folie. L'usage du mercure faisait parti de la préparation de matériaux utilisés pour la fabrication des chapeaux en feutre. Le mercure rendait  les chapeliers malades. Ils leur étaient impossible de ne pas inhaler les vapeurs de mercure. Les chapeliers devenaient alors victime des premiers symptômes, c'est-à-dire : un langage confus et une vision déformée. Ainsi, on disait des chapeliers qu'ils étaient fous. D'ou l'expression  : "As mad as a hatter". Le Chapelier dégage de la folie, une folie parfois même dérangeante : « Pourquoi un corbeau ressemble à un bureau ? » est la devinette favorite du Chapelier fou. Cette devinette n’a pas de réponse, elle n’a ni queue, ni tête, elle interpelle le récepteur. Et c’est cet aspect-là dont nous nous sommes inspirées. Nous voulions que le spectateur soit interpellé, qu’il ne comprenne pas, qu’il soit dérangé par tant de délire et de folie et qu’il soit amené à faire fonctionner son imagination, à interpréter notre œuvre en faisant travailler sa propre folie. En un mot, qu’il soit en quelque sorte amené à travailler du chapeau.
Toutes cette fantaisie nous a aussi conduites sur les pas des créations de Walt Disney. Nous avons eu besoin de nous remémorer les différents dessins animés qui ont bercé notre enfance pour nous plonger dans un univers un peu féérique, magique et enfantin.
Mais nous ne sommes pas arrêtées là. Nous voulions encore plus de sources d’inspiration.
Alors nous avons cherché et nous sommes tombées sur les œuvres du modiste sculpteur Philipe Treacy. Grand créateur de chapeaux, il en crée de toutes les tailles, de toutes les formes et de toutes les couleurs. Ces chapeaux peuvent aller du provoquant au passe-partout. Certains de ses chapeaux cachent même le visage de la personne. A partir de ces œuvres, nous avons pu dégager une petite théorie. Certaines personnes portent des chapeaux  pour se cacher, pour ne pas se dévoiler, par pudeur. Ce sont des personnes qui ne s’acceptent pas. Elles portent donc un chapeau de couleur fade et très discret pour qu’on ne les remarque pas. D’autres, au contraire, vont porter des chapeaux colorés et très fantaisie qui vont nous permettre de dire que ces personnes ont confiances en elles. Mais il y aussi celui qui porte un chapeau par effet de mode, pour faire comme les autres. Même si le chapeau est majestueux, c’est pour cette personne une manière de se cacher. Cette personne essaie de se forger une personnalité tout en se fondant dans le groupe, éternel adolescent qui cherche sa voie… Cette petite théorie est basée sur des idées peut-être trop schématiques, certes mais elle permet quand même d’affirmer que chaque chapeau reflète une personnalité. C’est à chacun d’interpréter comme il le veut, mais nous, nous pensons qu’un chapeau en dit long sur une personne…Ainsi, les œuvres de Philipe Treacy nous ont aidées et ont influencées notre démarche artistique.
Outre tout ce qui vient d’être dit,  nous avons voulu inviter le spectateur à un voyage imaginaire mais aussi à un voyage dans l’espace. Pour accentuer encore plus le côté surréaliste de notre œuvre, nous avons personnifié nos chapeaux à tel point qu’ils peuvent voyager plus particulièrement ici entre New York, Sydney et Tokyo. Nous sommes jeunes, nous rêvons de voyages, de découvertes. New York, Sydney et Tokyo sont nos villes favorites, les villes qui nous donnent envie de voyager et d’apprendre.
Si nos chapeaux voyagent, c’est qu’ils servent de couvre-chef à des personnalités qui nous ont marquées. Pour moi, Julie, ce fut Coco Chanel. Pour le choix de ces personnalités, nous
avons fonctionné selon le principe du  « Brain Storming », l’orage de cerveau. J’ai donc pensé à Coco Chanel sans vraiment y réfléchir. Maintenant, après  mûres réflexions, je suis à même de vous expliquer pourquoi j’ai voulu être le chapeau de Coco Chanel. J’ai voulu être son chapeau, car Coco Chanel incarne pour moi l’élégance, la créativité et l’innovation.  Elle a libéré la femme du corset et de ses vêtements passéistes. De plus, Chanel était une femme passionnée et admirablement travailleuse. J’ai donc voulu me lover sur sa tête car c’est là que siègent l’intelligence et la fantaisie de cette femme. C’est comme si, en devenant son chapeau, je m’inspirais de son esprit.
Nous avons synthétisé  nos  idées et notre démarche dans les trois phrases suivantes : 
« Si j’étais un chapeau, je serais le chapeau de Peter Pan, gris avec des poids violets. Je trônerais sur la tête de Thierry Henri pour aller visiter New York. »
« Si j’étais un chapeau, je serais un chapeau melon rose. Je me loverais sur le chef de Coco Chanel pour découvrir Sydney. »
« Si j’étais un chapeau, je serai le chapeau du chat Botté. J’habiterais la tête de Rachida Dati, qui m’emmènerait à la découverte de Tokyo. »
Et c’est en visitant la réserve du musée que nous avons pu trouver une présentation fédératrice à nos trois œuvres.  En effet, dans cette réserve, nous avons trouvé un cadre divisé en trois, un triptyque. Dans ces trois parties, on discerne trois femmes portant chacune un chapeau différent. Ces trois chapeaux sont très majestueux, très fantaisie et très fou. Cette œuvre est en accord parfait avec la nôtre. Aussi, nous l’avons sélectionné pour l’exposition « If I were… ».
Cette œuvre permettra au spectateur de mieux comprendre notre œuvre à nous, à moins que notre version des faits soit trop folle !

jeudi 4 février 2010

Musical Me ...

http://www.youtube.com/watch?v=91Fym1x2k3A : Bob marley-There she goes
http://www.youtube.com/watch?v=h4ZyuULy9zs : Billie Holiday-Strange Fruit

http://www.youtube.com/watch?v=gBnLQqJmEPQ: Wax Tailor-Positively Inclined 
http://www.youtube.com/watch?v=LYhrYHmUPn0 : Jason Mraz-I'm Yours
http://www.youtube.com/watch?v=T52EiStR6UQ : Aaron-Little love

Project ...

Project


If we were hats …



Presentation : We are going to present our work on 3 A3 size papers in wooden frames. We’ll have an audio recording: different sounds which correspond to our favourite towns.

The elements of Yolène’s frame include : The hat of « Le chat botté », with a red feather, sitting on Rachida Datti’s head.

Also:

 emo girl

 manga

 rock

 Tokyo + city’s sounds

 pasta

 pizza

 Chinese food

 party

 sleep



Claire : The elements of Claire’s frame include the hat of Peter Pan, grey with blue circles on Thierry Henri’s head.

 New York + city’s sounds

 Party

 A blond wig

 chocolate

 music

 dance

 black & white

 chat



Julie : The elements of Julie’s frame include A pink derby hat. sitting on Coco Chanel’s head.

 dance

 music

 Sydney + city’s sounds

 luxe

 opera

 circus

 theatre

 Doughnuts of « La mie Caline » of Aurillac.

 my bed

 write

 familly

 party



We need : * large sheets of paper and large planks of wood.

*little toys : planes

30 euros